Nikos : «J’ai juste encore l’envie…»

par **anne** Jeu 18 Sep - 21:47

Nikos : «J’ai juste encore l’envie…»

Pour sa 8ème édition, la Star Academy change de lieu, de directrice, de professeurs… mais pas de présentateur.

À la veille de la diffusion de la 8eme édition de la Star Academy, Nikos garde toujours la même envie pour l'émission.

À la veille d’un huitième marathon télévisuel avec quatre mois de Star Academy, comment se sent-on ?
Ce n’est jamais la même histoire. Je ressens toujours une sacrée excitation pour cette aventure qui, à chaque fois, est un événement. On a commencé voilà huit ans, on était un peu des apprentis-sorciers, on ne pensait pas qu’en 2008 on serait encore là… Au bout de huit ans, Star Academy reste, sans fausse modestie de ma part, la plus grande émission télé de variétés d’Europe… Alors, oui, je suis toujours excité!

Le premier grand changement de cette huitième Star Academy, c’est d’abord le changement de lieu et de décor…
Pour le changement de lieu, j’étais au courant depuis le printemps… C’était dans l’air ça fait déjà deux, trois ans. On s’interrogeait: le château n’aurait-il pas fait son temps? L’idée était de créer une rupture. Le château fait partie de l’histoire mais il fallait insuffler une nouvelle dynamique. On a retenu l’Hôtel de Brossier, rue Charlot qui correspond véritablement à une école. On a eu un coup de cœur.

Et puis, il y a le retour d’Armande Altaï comme directrice de la Star Ac'…
Ça fait des années qu’on voulait qu’elle revienne… Après la Star Ac’ 3, Armande avait préféré prendre un peu de distance: la télé, pour elle, c’était lourd. À la télé comme à la ville ou à la scène, elle est la même personne: elle ne triche pas. Et elle est authentique, elle ne joue aucun rôle de composition.
Dans ce rôle de directrice, elle va apporter beaucoup de choses à l’émission. Elle est vraiment dans la musique, et sa démarche sera plus artistique que méthodologique comme pouvait l’être celle d’Alexia Laroche-Joubert, l'ancienne directrice.

Parmi les nouveaux professeurs, on note l’arrivée d’Anne Ducros pour le chant. C’est vous le grand amoureux du jazz qui avait soufflé son nom ?
Non… Anne Ducros est une des plus talentueuses du jazz francophone. Elle va apporter beaucoup. Comme les autres professeurs, c’est quelqu’un qui ne vient pas pour d’autres raisons que la musique. Faire de la télé, être connu, ils s’en foutent! Ils viennent véritablement pour la musique. Pour enseigner, pour partager avec des jeunes gens qui veulent en faire leur métier. Des jeunes qui viennent aujourd’hui avec leur univers. À nous d’aller dans leurs registres sans oublier… les bonnes variétés, les bons «golds»!

Le sport sera, cette année, obligatoire pour tous les « Stara-cademyciens »…
Les élèves, on va les faire courir dans Paris! C’est une idée du prof de sport, Christophe Pinna. On va leur mettre des rollers… ça va faire courir du monde, ça! Et ça peut faire de belles images pour la quotidienne. Parce que Paris est une ville exceptionnelle, extraordinaire et la Star Ac’ est vue dans le monde entier. C’est l’occasion de montrer que la ville a plusieurs visages, autant l’exploiter. On va exploiter la ville comme un personnage, comme un décor. Avant c’était le château, maintenant c’est Paris!

L’an passé, il y avait un jury de trois personnalités : Pascal Nègre, le PDG du label Universal, le chef d’orchestre et compositeur Yvan Cassar et le rappeur Passi. Ils n’ont pas replongé pour cette Star Ac’ 8…
Les professeurs qui suivent les candidats seront présents durant le prime. Mais leur rôle sera consultatif, ils ne seront pas dans le rôle d’un jury. Disons qu’ils auront un rôle de bon conseil. Parce que le jury a fait son temps. Ça a fonctionné mais finalement on s’est rendu compte que les téléspectateurs doivent être plus présents.

Après Yannick Noah et Lionel Richie ou encore Céline Dion et Kylie Minogue, les parrain-marraine 2008 sont Christophe Maé et Rihanna…
On leur a proposé, et ils n’ont pas hésité un instant, le parrainage de cette huitième édition parce que tous les deux, ils ne sont pas des petits singes arrivés seulement parce qu’ils sont jeunes et marchent bien. Les deux ont galéré. Rihanna, ce n’est pas un mannequin qu’on a mis sur scène. Pareil pour Maé. Il n’a pas volé son succès, il vient de très bas, de la vraie vie. Il a bossé dur pour arriver là où il est. C’est une image intéressante auprès des jeunes. Il est resté simple, le petit Maé, pourtant c’est lui qui vend le plus de disques en France aujourd’hui ! Il nous rappelle, et c’est la genèse de la Star Academy, que même quand on n’a pas les moyens et qu’on n’est pas pistonné, on peut y arriver si on travaille et qu’on a un peu de talent.

La saison dernière, les audiences de Star Academy n’ont pas été fameuses…
Je dirais presque qu’on s’y attendait. On a eu affaire à une concurrence limite loyale… mais n’oubliez pas qu’à la télé, quand une émission ne marche pas, on l’arrête. Et avec Star Academy, on a encore des choses à dire, de l’émotion à partager, de nouveaux talents à découvrir. C’est une jolie aventure…

… qui vous assure une rente de situation télévisuelle !
Mais c’est déjà un miracle qu’on soit encore là… C’est tellement rare à la télé, une émission qui dure. Et puis, moi, je suis fidèle dans mes choix. Chaque année, j’ai des propositions des autres chaînes. Je les décline systématiquement. Parce que je finirai ce que j’ai commencé… et je ne peux dire quand j’en aurai fini! Alors, je préfère la fermer, ne pas dire comme d’autres à quelle date on partira parce que c’est le meilleur de se faire remercier avant! Sachez seulement que dans ma vie professionnelle, il n’y a pas de stratégie. J’ai juste encore l’envie…

Recueilli par Serge Bressan (merci voyelle)