Star Ac' - La téléréalité débarque rue Charlot
Page 1 sur 1
Star Ac' - La téléréalité débarque rue Charlot
Star Ac' - La téléréalité débarque rue Charlot
Romain Katchadourian, le vendredi 19 septembre- France Soir
Entre les sans-papiers au numéro 85 et la Star Academy au numéro 12, les habitants de cette rue branchée du IIIe arrondissement de Paris sont partagés.
« Vous voulez être pris en photo pour les sans-papiers ? Non ? Bon tant pis, merci pour eux ! » Pour sa deuxième journée, la Charlot Academy a un peu de mal à se lancer. Le principe ? Passer sa tête dans une des trois silhouettes grandeur nature représentant les professions employant le plus de travailleurs sans papiers - la restauration, le batiment, l'entretien - et se faire photographier. Fabien Breuvart, l'artiste photographe initiateur du projet, entend par cette action profiter de l'agitation autour de l'arrivée de la Star Academy dans la rue pour attirer l'attention de l'opinion sur le combat des sans-papiers.
Ils sont en effet plus de 400 à occuper depuis le 2 mai la Bourse du travail, située à deux pas de la grande porte en fer noir protégeant l'entrée de l'émission. « Je ne suis ni pour ni contre l'installation de la Star Academy ici, je trouve que c'est un non évènenement. Mais en choisissant la même rue que les sans-papiers, il y a quand même une erreur de casting » lâche Fabien Breuvart. Alors il interpelle les passants, les sensibilise et milite pour éviter ce qu'il appelle un « apartheid. » Arnaud, dynamique trentenaire à l'allure très parisienne, vient d'être pris en photo. C'est important pour lui « de parler de ceux que l'on entend le moins devant ceux que l'on entend le plus. »
La Star Academy dans la rue, il voit plutôt ça d'un bon oeil. Un avis partagé par Anzoumane Sissoko, le porte-parole de Coordination sans papiers 75. « Je suis content de la venue de l'émission ici. Sans elle, personne ne parlerai de nous. » sourit-il.
Un respect mutuel
Mais tout le monde n'est pas de leur avis. Et si beaucoup regrettent que TF1 ait choisi d'investir la rue, leurs raisons sont bien souvent différentes. Pour Janine, coquette grand-mère de 78 ans, c'est avant tout une question pratique : « On peut même plus se garer » peste-t-elle. « Nikos a dit qu'il voulait qu'on respecte la Star Academy mais ça serait bien qu'il nous respecte nous. » Pour Yoan qui s'occupe de l'entretien d'un immeuble au numéro 18 de la rue, la raison est plus humaine « Ca fait bizarre de voir autant de contrastes sur une même rue. L'émission aurait pu s'installer ailleurs quand même, ça aurait été plus décent. »
Dans la boutique située juste en face de l'hôtel particulier loué par la chaîne de télévision, l'ambiance est beaucoup plus calme. Cécile, assise derrière son petit bureau de bois blanc prend l'arrivée de l'émission dans le quartier avec beaucoup de recul. « Au début j'étais plutôt contre mais maintenant, je m'en moque. Ils sont là, c'est comme ça il va falloir faire avec. Des personnes de l'émission sont même venues se présenter et s'excuser pour les éventuelles gênes. » En réalité, ce qui dérange le plus Cécile, c'est plutôt « la récupération » dit-elle, de la cause des sans-papiers par Fabien Breuvart. « Je trouve ça lamentable, c'est indamissible. Il vient, il s'installe, sans demander si ça nous dérange. »En filigranne, il faut y sentir un certain malaise et la peur de perdre sa clientèle assez aisée. Le tournage de l'émission commence aujourd'hui et n'a donc pas fini de créer la polémique.
Il y en a au moins un qui risque de voir ses affaires fleurir, c'est Mario le pizzaiollo, qui va lancer un menu « spécial Star Ac'. »
Romain Katchadourian, le vendredi 19 septembre- France Soir
Entre les sans-papiers au numéro 85 et la Star Academy au numéro 12, les habitants de cette rue branchée du IIIe arrondissement de Paris sont partagés.
« Vous voulez être pris en photo pour les sans-papiers ? Non ? Bon tant pis, merci pour eux ! » Pour sa deuxième journée, la Charlot Academy a un peu de mal à se lancer. Le principe ? Passer sa tête dans une des trois silhouettes grandeur nature représentant les professions employant le plus de travailleurs sans papiers - la restauration, le batiment, l'entretien - et se faire photographier. Fabien Breuvart, l'artiste photographe initiateur du projet, entend par cette action profiter de l'agitation autour de l'arrivée de la Star Academy dans la rue pour attirer l'attention de l'opinion sur le combat des sans-papiers.
Ils sont en effet plus de 400 à occuper depuis le 2 mai la Bourse du travail, située à deux pas de la grande porte en fer noir protégeant l'entrée de l'émission. « Je ne suis ni pour ni contre l'installation de la Star Academy ici, je trouve que c'est un non évènenement. Mais en choisissant la même rue que les sans-papiers, il y a quand même une erreur de casting » lâche Fabien Breuvart. Alors il interpelle les passants, les sensibilise et milite pour éviter ce qu'il appelle un « apartheid. » Arnaud, dynamique trentenaire à l'allure très parisienne, vient d'être pris en photo. C'est important pour lui « de parler de ceux que l'on entend le moins devant ceux que l'on entend le plus. »
La Star Academy dans la rue, il voit plutôt ça d'un bon oeil. Un avis partagé par Anzoumane Sissoko, le porte-parole de Coordination sans papiers 75. « Je suis content de la venue de l'émission ici. Sans elle, personne ne parlerai de nous. » sourit-il.
Un respect mutuel
Mais tout le monde n'est pas de leur avis. Et si beaucoup regrettent que TF1 ait choisi d'investir la rue, leurs raisons sont bien souvent différentes. Pour Janine, coquette grand-mère de 78 ans, c'est avant tout une question pratique : « On peut même plus se garer » peste-t-elle. « Nikos a dit qu'il voulait qu'on respecte la Star Academy mais ça serait bien qu'il nous respecte nous. » Pour Yoan qui s'occupe de l'entretien d'un immeuble au numéro 18 de la rue, la raison est plus humaine « Ca fait bizarre de voir autant de contrastes sur une même rue. L'émission aurait pu s'installer ailleurs quand même, ça aurait été plus décent. »
Dans la boutique située juste en face de l'hôtel particulier loué par la chaîne de télévision, l'ambiance est beaucoup plus calme. Cécile, assise derrière son petit bureau de bois blanc prend l'arrivée de l'émission dans le quartier avec beaucoup de recul. « Au début j'étais plutôt contre mais maintenant, je m'en moque. Ils sont là, c'est comme ça il va falloir faire avec. Des personnes de l'émission sont même venues se présenter et s'excuser pour les éventuelles gênes. » En réalité, ce qui dérange le plus Cécile, c'est plutôt « la récupération » dit-elle, de la cause des sans-papiers par Fabien Breuvart. « Je trouve ça lamentable, c'est indamissible. Il vient, il s'installe, sans demander si ça nous dérange. »En filigranne, il faut y sentir un certain malaise et la peur de perdre sa clientèle assez aisée. Le tournage de l'émission commence aujourd'hui et n'a donc pas fini de créer la polémique.
Il y en a au moins un qui risque de voir ses affaires fleurir, c'est Mario le pizzaiollo, qui va lancer un menu « spécial Star Ac'. »
![-](https://2img.net/i/fa/m/tabs_less2.gif)
» En direct de la rue Charlot
» Les gros bras de la rue Charlot
» Roch Voisine, rue Charlot, ce mercredi
» Visite d'Edouard et Quentin Rue Charlot + vidéos
» Star Academy 8 : Yvane quitte la Star Ac’ volontairement !
» Les gros bras de la rue Charlot
» Roch Voisine, rue Charlot, ce mercredi
» Visite d'Edouard et Quentin Rue Charlot + vidéos
» Star Academy 8 : Yvane quitte la Star Ac’ volontairement !
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|